
C’est une question qui nous a été posée par une habitante d’une commune voisine, alertée par la possible installation d’un méthaniseur dans le Lauragais. Mais où serait-il donc, ce méthaniseur ?
Peut-être sur la ZAC du Rivel, rebaptisée « Ecoparc » par le sicoval sans qu’on sache à ce jour si « éco » est le diminutif d’écologique (on a des doutes) ou d’économique (c’est plus probable) ? Rappelons que pour l’instant, on ne sait pas non plus quelles sont les entreprises candidates à l’installation. Le suspens devient insoutenable !
En attendant d’en savoir plus, on peut déjà regarder ce qui s’est fait ces dernières années. Quand on habite Baziège, c’est assez simple : il n’y a qu’à faire le tour du village…
- Au sud-est, la ZA du Visenc est occupée par, entre autres, deux centres logistiques : la première plate-forme Lidl (25 000m2) ouverte en 1999, puis abandonnée et partiellement ré-occupée aujourd’hui, et la seconde (55 000m2) ouverte en 2017, portée par le président du Sicoval d’alors, depuis parti sur les bancs de l’Assemblée Nationale.
- À l’ouest, la station d’épuration et de retraitement des boues, située sur la commune d’Ayguesvives mais bien plus proche du bourg de Baziège.
- Puis on longe la D813, et on admire une succession remarquable de commerces locaux et tout à fait durables, comme le Sicoval les aime : McDo, Burger King, Lidl, etc. On est là sur les communes d’Ayguesvives et Montgiscard, dont les maires, élus au Sicoval, poussent le projet « vertueux » de la ZAC du Rivel. Chacun a tiré tout le profit économique possible de la proximité de l’échangeur, ouvert en 2011, que le Sicoval a négocié de longue date avec le concessionnaire de l’A61.
- Et puis on arrive au nord de Baziège, à côté du même échangeur. La ZAC du Rivel est là, pour l’instant vide de toute entreprise…

Les médias se font régulièrement l’écho des difficultés que rencontrent ce chantier depuis que le projet a été annoncé : une famille d’agriculteurs qui refuse toujours d’être expropriée, une ligne à Haute-Tension « oubliée » sur les plans qui oblige à réduire la surface commercialisable, des budgets contraints sur fond de crise internationale et d’avenir incertain… et des collectifs citoyens qui ne se laissent pas endormir par les discours lénifiants, les éléments de langage et la novlangue technocratique (écoparc, énergie positive, bas carbone, etc.) dont le Sicoval s’est fait le grand spécialiste pour vendre son projet « quoiqu’il en coûte » !
Les 1er et 2 juin, deux articles sont parus dans la Dépêche du midi. Le premier a été rédigé suite à une rencontre avec les collectifs citoyens qui s’opposent aux nuisances générées par la plateforme Lidl.

La réponse du Sicoval ne s’est pas faite attendre. Dès le lendemain, ses représentants se lamentent dans la presse : « c’est la crédibilité de la parole des élus contre celles des opposants »…
Et oui… pour être crédible messieurs, il faut faire ses preuves et mettre en conformité ses paroles et ses actes. D’autant plus quand on a fait le choix d’occuper des fonctions politiques et des postes de décideurs. Et pour l’instant, l’écart entre les discours et les faits est un peu trop abyssal pour que notre confiance vous soit acquise à priori.
Désolé.es, nous sommes encore et toujours là ! Bien décidé.es à rester vigilant.es et mobilisé.es face à des projets anachroniques, écocides et inutiles.
