Le bilan carbone de la ZAC du Rivel
Le collectif contre la ZAC du Rivel s’interroge depuis longtemps sur le véritable bilan carbone de la ZAC du Rivel. Jürgen Knödlseder, élu au conseil communautaire du Sicoval, mais aussi spécialiste de ces questions, a fait l’analyse pour nous. On est très loin de la zone bas carbone revendiquée par l’aménageur.
20 janvier 2024
Le Sicoval, groupement de communes du sud-est toulousain en Haute-Garonne, est porteur du projet de la ZAC du Rivel. Il pense nous convaincre en le présentant comme une future « zone verte », à « énergie positive » et de « mobilités douces ». Mais en réalité le Sicoval est parvenu à obtenir tous les sésames (Déclaration d’Utilité Publique, autorisation environnementale) en présentant un bilan carbone largement tronqué.
Le collectif contre la Zac du Rivel a demandé à Jürgen Knödlseder, élu au conseil communautaire du Sicoval et l’un des opposants déclarés à ce projet, de faire le bilan carbone complet de la ZAC du Rivel. En plus de ses fonctions d’élu, Jürgen Knödlseder est chercheur au CNRS et s’est spécialisé depuis plusieurs années dans l’étude des impacts environnementaux de la recherche en astrophysique. Il sait faire le bilan carbone d’un télescope ou d’un satellite d’observation.
Jürgen a calculé le total des émissions de gaz à effet de serre de cette ZAC, en intégrant dans son calcul l’ensemble des données chiffrées, des travaux d’aménagement jusqu’à l’exploitation. Nous mettons à la disposition du public et des médias un résumé vidéo de cette analyse (voir ci dessous) ainsi qu’un document détaillant l’analyse (téléchargeable en suivant ce lien), dans lequel il pointe les failles béantes du dossier présenté par le Sicoval pour obtenir l’autorisation de l’implantation de cette ZAC.
On y apprend que la seule phase de construction de cette zone engendrera 200 000 tonnes de CO2e, soit l’équivalent de six lancements de fusées Ariane et que la phase d’exploitation représentera 20 000 tonnes de CO2e émises chaque année. Quant à une éventuelle « compensation », 3 000 hectares de forêts seraient nécessaires pour absorber ces émissions annuelles, ce qui représente 20 % des surfaces agricoles actuelles du Sicoval. Autant dire que la compensation est hors de portée.
Le projet de Zac Enova de Labège (commune du Sicoval) vient de recevoir un avis défavorable à sa DUP. Comment la Zac du Rivel, négociée il y a 20 ans avec le groupe Vinci, implantée à la sortie d’un échangeur autoroutier, répond-elle davantage au contexte actuel ? À l’heure où six des neufs limites planétaires établies par les scientifiques sont déjà dépassées, le Sicoval persiste à dans un projet qui ne respecte pas les accords de Paris. Nous appelons les élu.es et les citoyen.nes à nous rejoindre pour stopper cette fuite en avant écocide.
Pour une analyse complète et les chiffres détaillés, téléchargez le rapport technique.