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Communiqué de presse – février 2025

Lidl et Zac du Rivel : Rencontre avec le nouveau président du sicoval

Le 17 février dernier, l’association Terre’EauLauragais a pu rencontrer pour la première fois le nouveau président du Sicoval pour discuter de l’aménagement de la ZAC du Rivel et des nuisances environnementales de la plateforme Lidl à Baziège. Nous avons été reçus par le président du Sicoval, Bruno Caubet, accompagné d’Emmanuel Auger (directeur de cabinet), Béatrice Prat ( DGA Environnement), Rémi Dutard (directeur de la transition écologique et des mobilités) et Katia Vernhet (directrice Eau et Assainissement).

Nous avons interpellé nos interlocuteurs sur l’expertise judiciaire qui reconnaît la plateforme Lidl comme non conforme quant au respect des normes en termes de pollution sonore, ainsi que sur la remise en activité de la première plateforme, augmentant de fait le nombre de camions et les nuisances environnementales.

Nous les avons questionnés sur les raisons de la diminution de la superficie commercialisable de la ZAC du Rivel, l’impact éventuel sur le cahier des charges des entreprises qui vont s’installer, les candidatures validées à ce jour et pour quels types d’activités ainsi que sur les adaptations nécessaires des objectifs initiaux face à la crise économique et budgétaire en cours.

Nous leur avons demandé comment ils justifient la procédure d’expropriation d’une famille d’agriculteurs qui est pourtant répertoriée dans un fascicule sur «les circuits courts ou de proximité alimentaire». Ceci à l’heure où se pose la question de l’autosuffisance alimentaire. Nous avons noté la contradiction flagrante entre la transition écologique prônée par le Sicoval et l’implantation de la ZAC du Rivel qui bétonne et artificialise des terres agricoles de bonne qualité au détriment de la biodiversité. Et nous avons pointé les risques d’inondation dus au bétonnage, comme au mois d’août 2024.

Enfin, en nous appuyant sur le document de la LDH, « Rapport de la commission d’enquête sur les conditions de mise en œuvre de 11 projets d’aménagement à impact environnemental dans la région toulousaine » nous avons regretté l’absence de débat dans les réunions publiques organisées par le Sicoval, très « descendantes » et la non prise en compte par les promoteurs et aménageurs des avis exprimés par les habitants concernés. Quant au « comité de suivi citoyen » annoncé par Mr Oberti pour le chantier de la ZAC, nous n’avons à ce jour aucune information sur sa mise en place.

Les réponses qui nous ont été faites n’ont pas été convaincantes, loin s’en faut.

Sur la plateforme Lidl, « des difficultés administratives et des dualités au niveau des compétences » sont évoquées pour tenter de justifier ce laisser-faire. La responsabilité serait celle du maire de Baziège qui a le pouvoir de police sur sa commune. Or ce dernier nous a sobrement répondu que cette situation relève « d’un problème de voisinage, d’ordre privé, et que ça ne le regarde pas ». Le Sicoval s’engage quant même à envoyer un courrier à la préfecture et à Lidl et à nous le transmettre. Dont acte.

Sur l’ écoparc du Rivel, l’autosatisfaction des responsables de ce dossier est totale. Et les arguments de vente ne manquent pas : « zone d’activités de respiration locale » dédiée à l’artisanat, aux petites entreprises, aux producteurs locaux, aux circuits courts, avec une « dimension de résilience ». La diminution de la surface serait due à la volonté de « garder du vert ». Des études ont été faites pour 1 million d’euros qui ont permis au Sicoval d’être « lauréat de la ville durable ». Le Sicoval affirme « être interventionniste dans les projets immobiliers des entreprises et contrôlera les matériaux de construction utilisés. Il poussera à une économie circulaire, veillera à la qualité de l’air, à la santé et au social. Il travaille sur les modes de déplacements, l’éclairage public, les voies vertes, la recyclabilité. On nous assure qu’il y a des demandes d’installation… mais on ne saura pas lesquelles. Quant au maintien des terres agricoles, il est fait mention de ce qui est fait pour le maraîchage à Auzeville, d’un projet d’élevage sur des terres compensées, du « zéro phyto »… mais rien sur l’expropriation de la famille Boudière. Les risques d’inondations ? On nous affirme qu’après les travaux, l’eau sera mieux absorbée qu’elle ne l’est actuellement sur les terres cultivées !

Des réponses inaudibles pour nous. Et pour le comité de suivi citoyen, on doit bien comprendre qu’y participer demande un minimum de caution en terme de non contestation du projet de la ZAC du Rivel.

Le bilan de cette rencontre ? Nous remercions le nouveau président pour cet échange que nous n’avions jamais pu avoir auparavant, échange franc et direct malgré les évidentes divergences de points de vue. Nous avons été écoutés, à défaut d’être entendus. Nous regrettons en revanche le manque de recul et de remise en question des techniciens en charge du projet, vu le contexte actuel. Leurs réponses à nos questions restent figées dans une novlangue et des schémas de pensées technocratiques qui ne parviennent pas à nous convaincre.

Pour tout contact :

Collectif Non à la ZAC du Rivel : contact@nonzacdurivel.eu

Collectif L’ilôperroquet contre les nuisances de la plateforme lidl :

Association Terr’Eau Lauragais : TerreEauLauragais@proton.me

Toutes les infos sur le site : https://nonzacdurivel.eu/